Sébastien Lajoie
Attiré par le travail physique et par l'acuité du mouvement dans la force, j'ai vite adoré la sérigraphie sur textile. J'y retrouve cette sensation, lors du passage de la lame sur la soie avec la résistance de l'encre, un plastisol épais et dense.
J'ai débuté par l'impression de motifs abstraits sur des vêtements, amenant jusqu'à la création de l'Agence Orange 21. J'ai ensuite utilisé des canevas montés sur faux cadre, imprimés de motifs rythmiques au sein d'une production artistique que j'allais diffuser. Puis, je finis par développer un intérêt pour les textiles, particulièrement pour le grain et la filature, qui ont une grande influence sur le résultat de l'impression. Par ces détails de construction du tissu, mes images « sérigraphiées » se sont transformées et ressemblent davantage à des procédés de tissage, toujours empreint d'un système et d'une mécanique.
Parallèlement à mes recherches en sérigraphie, j'ai toujours travaillé le bois, pour les mêmes raisons : le travail physique de la précision et la trace indéniable de l'action sur la pensée. Le bois ne laisse aucune chance, particulièrement les tronçons d'arbres pourris, qui sont toujours les premiers à m'interpeler.
Au début, je travaillais la matière avec des gravures, me permettant de l'envelopper, jusqu'à la dénaturer et la rendre moins organique. Puis, je me suis mis à utiliser mes tissus imprimés pour habiller mes sculptures comme le ferait un designer. Parfois j'y vois d'immenses immeubles organiques et futuristes, d'autres fois l'influence de l'art africain… J'aime que l'œuvre ait plusieurs langages et plusieurs impressions à la
Attiré par le travail physique et par l'acuité du mouvement dans la force, j'ai vite adoré la sérigraphie sur textile. J'y retrouve cette sensation, lors du passage de la lame sur la soie avec la résistance de l'encre, un plastisol épais et dense.
J'ai débuté par l'impression de motifs abstraits sur des vêtements, amenant jusqu'à la création de l'Agence Orange 21. J'ai ensuite utilisé des canevas montés sur faux cadre, imprimés de motifs rythmiques au sein d'une production artistique que j'allais diffuser. Puis, je finis par développer un intérêt pour les textiles, particulièrement pour le grain et la filature, qui ont une grande influence sur le résultat de l'impression. Par ces détails de construction du tissu, mes images « sérigraphiées » se sont transformées et ressemblent davantage à des procédés de tissage, toujours empreint d'un système et d'une mécanique.
Parallèlement à mes recherches en sérigraphie, j'ai toujours travaillé le bois, pour les mêmes raisons : le travail physique de la précision et la trace indéniable de l'action sur la pensée. Le bois ne laisse aucune chance, particulièrement les tronçons d'arbres pourris, qui sont toujours les premiers à m'interpeler.
Au début, je travaillais la matière avec des gravures, me permettant de l'envelopper, jusqu'à la dénaturer et la rendre moins organique. Puis, je me suis mis à utiliser mes tissus imprimés pour habiller mes sculptures comme le ferait un designer. Parfois j'y vois d'immenses immeubles organiques et futuristes, d'autres fois l'influence de l'art africain… J'aime que l'œuvre ait plusieurs langages et plusieurs impressions à la
fois.
Mariage, contraste, paradoxe et sensibilité, autant de possibles s'ouvre à cette recherche de transcendance sur la matière, sur la couleur, en lien avec cette association du bois et du textile selon des principes de construction et de mécanique dans un déterminant esthétique.